Mehr Licht (Nuages)
Série de photogrammes latents sur papier argentique noir et blanc, dimensions variables, 2012 Latent frame on black and white photographic paper, variable dimensions, 2012 |
[TEXTE EN BAS DE PAGE]
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À l'issue d'une mauvaise manipulation en chambre noire, j’ai découvert il y a quelques années une technique d’exposition et de développement incomplète de papier photo noir et blanc, et que j’ai nommée Mehr Licht*.
Le dispositif est le suivant : j’appose des négatifs papiers sur des feuilles vierges de papier argentique noir et blanc. J’expose ensuite cet ensemble maintenu par une plaque de verre à la lumière pendant plusieurs heures, sortant ainsi le laboratoire photographique de sa chambre noire. Le papier photographique noir et blanc a la particularité de se colorer au contact prolongé de la lumière en une teinte rose violacée, colorée mais fanée. Lorsqu’il est ainsi voilé, je le plonge enfin dans un bain fixateur en occultant l’étape du révélateur. L’image reste latente, fixée dans l’attente d’une révélation qui n’adviendra pas.
Il s’agit donc d’un dysfonctionnement photographique, comme si le réel n’avait de cesse d’échapper à la technique. Ici, c’est bien l’erreur, l’aberration, qui agissent comme le révélateur d’une image ténue, fruit d’un processus photographique incomplet.
Cet ensemble est la première déclinaison de Mehr Licht à partir d'images photographiques de nuages.
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* « Mehr Licht! Mehr Licht! » (« Plus de lumière ! Plus de lumière ! »), furent les derniers mots de Goethe, sur son lit de mort. Nous n’avons jamais pu savoir s’il souhaitait par cette injonction accéder à un idéal de connaissance absolue ou s’il réclamait tout simplement que l’on ouvre une dernière fois les rideaux de sa chambre.
Le dispositif est le suivant : j’appose des négatifs papiers sur des feuilles vierges de papier argentique noir et blanc. J’expose ensuite cet ensemble maintenu par une plaque de verre à la lumière pendant plusieurs heures, sortant ainsi le laboratoire photographique de sa chambre noire. Le papier photographique noir et blanc a la particularité de se colorer au contact prolongé de la lumière en une teinte rose violacée, colorée mais fanée. Lorsqu’il est ainsi voilé, je le plonge enfin dans un bain fixateur en occultant l’étape du révélateur. L’image reste latente, fixée dans l’attente d’une révélation qui n’adviendra pas.
Il s’agit donc d’un dysfonctionnement photographique, comme si le réel n’avait de cesse d’échapper à la technique. Ici, c’est bien l’erreur, l’aberration, qui agissent comme le révélateur d’une image ténue, fruit d’un processus photographique incomplet.
Cet ensemble est la première déclinaison de Mehr Licht à partir d'images photographiques de nuages.
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* « Mehr Licht! Mehr Licht! » (« Plus de lumière ! Plus de lumière ! »), furent les derniers mots de Goethe, sur son lit de mort. Nous n’avons jamais pu savoir s’il souhaitait par cette injonction accéder à un idéal de connaissance absolue ou s’il réclamait tout simplement que l’on ouvre une dernière fois les rideaux de sa chambre.
